Liturgie Pour l’Epectase
By Alley
Célébrons l’amour à travers les plus belles plumes de la littérature.
Liturgie Pour l’EpectaseNov 03, 2022
00:00
04:57
Crave- Sarah Kane, read by D. ALLEY
This monologue is from the theater Piece Crave of Sarah Kane. I also read the french version of this monologue on my podcast.
Nov 03, 202204:57
Avant de t’aimer, je n’avais rien- Neruda- Lu par Alley
Mon amour, avant de t’aimer je n’avais rien :
j’hésitai à travers les choses et les rues :
rien ne parlait pour moi et rien n’avait de nom :
le monde appartenait à l’attente de l’air.
Je connus alors les salons couleur de cendre,
je connus des tunnels habités par la lune,
et les hangars cruels où l’on prenait congé,
et sur le sable l’insistance des questions.
Tout n’était plus que vide, et que mort et silence,
chute dans l’abandon et tout était déchu,
inaliénablement tout était aliéné,
tout appartenait aux autres et à personne,
jusqu’à ce que ta beauté et ta pauvreté
ne donnent cet automne empli de leurs cadeaux.
j’hésitai à travers les choses et les rues :
rien ne parlait pour moi et rien n’avait de nom :
le monde appartenait à l’attente de l’air.
Je connus alors les salons couleur de cendre,
je connus des tunnels habités par la lune,
et les hangars cruels où l’on prenait congé,
et sur le sable l’insistance des questions.
Tout n’était plus que vide, et que mort et silence,
chute dans l’abandon et tout était déchu,
inaliénablement tout était aliéné,
tout appartenait aux autres et à personne,
jusqu’à ce que ta beauté et ta pauvreté
ne donnent cet automne empli de leurs cadeaux.
Jan 19, 202201:13
Je t’aimais… je t’aime- Chedid- Lu par Alley
Je t’aimais
Au jardin de l’aube
Je t’aime
Au déclin des jours
Je t’aimais
Dans l’impatience solaire
Je t’aime
Dans la clémence du soir
Je t’aimais
Dans l’éclat du verbe
Je t’aime
Dans l’estuaire des mots
Je t’aimais
Dans les foucades du printemps
Je t’aime
Dans l’escapade des saisons
Je t’aimais
Aux entrailles de la vie
Je t’aime
Au portail du temps
Andrée Chédid
Jan 18, 202201:09
Comment Je t’Aime?
C’est un plaisir de partager avec vous ce sonnet (43) de Elisabeth Barett Browing. Elle nous montre délicatement par cette belle plume que les anglais peuvent aussi être des romantiques. « Comment est-ce-que je t'aime? Laisse-moi en énumérer les manières .
Je t'aime jusqu'au plus profond, plus haut, plus étendu
Que mon âme puisse atteindre, en semblant hors de vue,
Jusqu'à la fin de l'Existence et la Grâce idéale,
Je t'aime au niveau des plus simples nécessités du quotidien,
au soleil ou à la chandelle,
Je t'aime librement, comme l'homme aspire au Bien
Je t'aime purement, comme il se détourne de la Flatterie.
Je t'aime avec la passion que j'ai autrefois mises dans mes anciens chagrins,
et avec ma foi innocente d'enfance
Je t'aime avec un amour que j'ai cru perdre
Avec mes saints perdus, - je t'aime avec le souffle,
les sourires, les larmes, de toute ma vie! et, si Dieu le veut,
Je t'aimerai encore mieux après ma mort. » photo: Robert Doisneau, Le Basier du Trottoir, 1950
Je t'aime jusqu'au plus profond, plus haut, plus étendu
Que mon âme puisse atteindre, en semblant hors de vue,
Jusqu'à la fin de l'Existence et la Grâce idéale,
Je t'aime au niveau des plus simples nécessités du quotidien,
au soleil ou à la chandelle,
Je t'aime librement, comme l'homme aspire au Bien
Je t'aime purement, comme il se détourne de la Flatterie.
Je t'aime avec la passion que j'ai autrefois mises dans mes anciens chagrins,
et avec ma foi innocente d'enfance
Je t'aime avec un amour que j'ai cru perdre
Avec mes saints perdus, - je t'aime avec le souffle,
les sourires, les larmes, de toute ma vie! et, si Dieu le veut,
Je t'aimerai encore mieux après ma mort. » photo: Robert Doisneau, Le Basier du Trottoir, 1950
Aug 22, 202101:27
How Do I Love Thee?
I share here this beautifull sonnet (43) of Elizabeth Barett Browing. Then, we can all see that british are also romantic. « How do I love thee? Let me count the ways.
I love thee to the depth and breadth and height
My soul can reach, when feeling out of sight
For the ends of being and ideal grace.
I love thee to the level of every day’s
Most quiet need, by sun and candle-light.
I love thee freely, as men strive for right;
I love thee purely, as they turn from praise.
I love thee with the passion put to use
In my old griefs, and with my childhood’s faith.
I love thee with a love I seemed to lose
With my lost saints. I love thee with the breath,
Smiles, tears, of all my life; and, if God choose,
I shall but love thee better after death. »
I love thee to the depth and breadth and height
My soul can reach, when feeling out of sight
For the ends of being and ideal grace.
I love thee to the level of every day’s
Most quiet need, by sun and candle-light.
I love thee freely, as men strive for right;
I love thee purely, as they turn from praise.
I love thee with the passion put to use
In my old griefs, and with my childhood’s faith.
I love thee with a love I seemed to lose
With my lost saints. I love thee with the breath,
Smiles, tears, of all my life; and, if God choose,
I shall but love thee better after death. »
Aug 22, 202101:45
Liberté, je t’aime! Y.D. ALLEY lit Paul Eluard
Ce texte de Paul Eluard est un cri strident qui célèbre la Liberté…
Jul 10, 202103:42
Aimer jusqu’au dernier souffle à la façon de Desnos- Lu par Y.D. ALLEY
« Comme une main à l'instant de la mort et du naufrage se dresse comme les rayons du soleil couchant, ainsi de toutes parts jaillissent tes regards.
Il n'est plus temps, il n'est plus temps peut-être de me voir,
Mais la feuille qui tombe et la roue qui tourne te diront que rien n'est perpétuel sur terre,
Sauf l'amour,
Et je veux m'en persuader.
Des bateaux de sauvetage peints de rougeâtres couleurs,
Des orages qui s'enfuient,
Une valse surannée qu'emportent le temps et le vent durant les longs espaces du ciel
Paysages.
Moi, je n'en veux pas d'autres que l'étreinte à laquelle j'aspire,
Et meure le chant du coq.
Comme une main à l'instant de la mort se crispe, mon cœur se serre.
Je n'ai jamais pleuré depuis que je te connais.
J'aime trop mon amour pour pleurer.
Tu pleureras sur mon tombeau,
Ou moi sur le tien.
Il ne sera pas trop tard.
Je mentirai.
Je dirai que tu fus ma maîtresse
Et puis vraiment c'est tellement inutile,
Toi et moi, nous mourrons bientôt. » Robert Desnos
Il n'est plus temps, il n'est plus temps peut-être de me voir,
Mais la feuille qui tombe et la roue qui tourne te diront que rien n'est perpétuel sur terre,
Sauf l'amour,
Et je veux m'en persuader.
Des bateaux de sauvetage peints de rougeâtres couleurs,
Des orages qui s'enfuient,
Une valse surannée qu'emportent le temps et le vent durant les longs espaces du ciel
Paysages.
Moi, je n'en veux pas d'autres que l'étreinte à laquelle j'aspire,
Et meure le chant du coq.
Comme une main à l'instant de la mort se crispe, mon cœur se serre.
Je n'ai jamais pleuré depuis que je te connais.
J'aime trop mon amour pour pleurer.
Tu pleureras sur mon tombeau,
Ou moi sur le tien.
Il ne sera pas trop tard.
Je mentirai.
Je dirai que tu fus ma maîtresse
Et puis vraiment c'est tellement inutile,
Toi et moi, nous mourrons bientôt. » Robert Desnos
Jul 10, 202102:03
Rêver d’elle à la façon de Robert Desnos- Lu par Y.D.ALLEY
« J’ai tant rêvé de toi que tu perds ta réalité.
Est-il encore temps d’atteindre ce corps vivant
et de baiser sur cette bouche la naissance
de la voix qui m’est chère ?
J’ai tant rêvé de toi que mes bras habitués en étreignant ton ombre
à se croiser sur ma poitrine ne se plieraient pas
au contour de ton corps, peut-être.
Et que, devant l’apparence réelle de ce qui me hante
et me gouverne depuis des jours et des années
je deviendrais une ombre sans doute,
Ô balances sentimentales.
J’ai tant rêvé de toi qu’il n’est plus temps sans doute que je m’éveille.
Je dors debout, le corps exposé à toutes les apparences de la vie
et de l’amour et toi, la seule qui compte aujourd’hui pour moi,
je pourrais moins toucher ton front et tes lèvres que les premières lèvres
et le premier front venu.
J’ai tant rêvé de toi, tant marché, parlé, couché avec ton fantôme
qu’il ne me reste plus peut-être, et pourtant,
qu’à être fantôme parmi les fantômes et plus ombre cent fois
que l’ombre qui se promène et se promènera allègrement
sur le cadran solaire de ta vie. » Robert Desnos
Est-il encore temps d’atteindre ce corps vivant
et de baiser sur cette bouche la naissance
de la voix qui m’est chère ?
J’ai tant rêvé de toi que mes bras habitués en étreignant ton ombre
à se croiser sur ma poitrine ne se plieraient pas
au contour de ton corps, peut-être.
Et que, devant l’apparence réelle de ce qui me hante
et me gouverne depuis des jours et des années
je deviendrais une ombre sans doute,
Ô balances sentimentales.
J’ai tant rêvé de toi qu’il n’est plus temps sans doute que je m’éveille.
Je dors debout, le corps exposé à toutes les apparences de la vie
et de l’amour et toi, la seule qui compte aujourd’hui pour moi,
je pourrais moins toucher ton front et tes lèvres que les premières lèvres
et le premier front venu.
J’ai tant rêvé de toi, tant marché, parlé, couché avec ton fantôme
qu’il ne me reste plus peut-être, et pourtant,
qu’à être fantôme parmi les fantômes et plus ombre cent fois
que l’ombre qui se promène et se promènera allègrement
sur le cadran solaire de ta vie. » Robert Desnos
Jul 10, 202101:58
Manque de Sarah Kane
Il y a dix mille façons de dire « tu me manques ». Celle de Sarah Kane est de loin ma préférée.
Jan 19, 202104:40
Aimer Comme Frida Kahlo
Deux poèmes de Frida Kahlo adressés à l’amour de sa vie, Diego Rivera m’ont bouleversé par la simplicité des mots utilisés et l’intensité des déclarations. Difficile d’être insensible à ces textes qui hissent l’amour au rang d’art.
Jan 19, 202109:47