ebullitions

Ça y est ils y sont, ils sont en grève. Le travail s’est arrêté, mais qui va décider de la suite du mouvement ou de la durée du conflit ? Faut-il voir derrière cette organisation une spontanéité de bon sens ou bien l’action de militants aguerris, syndicaux ou non ? Finalement que gagne-t-on à des pratiques horizontales impliquant le plus grand nombre ? 

Après avoir traîné nos chaussures sur quelques conflits, on s’est rendu compte que les mêmes questions autour de la grève revenaient souvent : comment être nombreux ? Comment parler aux collègues ? Que faire de l’éléphant syndical ? Que faire face à un patron qui vous dit qu’il vous donne de l’emploi et que vous devriez bien être content ? Comment un mouvement collectif transforme t-il des vies ? Et encore bien d’autres questionnements à découvrir dans la dernière série de la saison 1 d’ebullitions !

Réalisé par Eva Deront.

L’aide sociale est censée « permettre à tout un chacun de mener une vie conforme à la dignité humaine ». Toutefois, les personnes qui y ont recours rapportent souvent que les dispositifs d’aide sociale mettent leur sentiment de dignité à rude épreuve. Si tant est qu’elles parviennent à activer leurs droits à l’aide malgré les nombreux obstacles institutionnels, les personnes dépendantes des institutions de l’Etat social actif sont aussitôt assujetties à un contrôle et une surveillance implacables de leurs actions et de leurs comportements, à des règles et injonctions les infantilisant, les insécurisant et les dépossédant de toute initiative propre. Dans quelle mesure et pour quelles raisons l’aide sociale, censée préserver la dignité et l’autonomie des allocataires, rime-t-elle dans notre société avec l’exact inverse : avec l’oppression des allocataires, avec la diminution organisée de leur pouvoir d’agir, c’est-à-dire avec la mise à mal de leur dignité – et comment les personnes concernées et leurs alliées luttent contre cette oppression ? 

Avec : Freddy Bouchez (ADAS, Association de Défense des Allocataires Sociaux), Yves Martens (CSCE, Collectif de Solidarité contre l'Exclusion), Myriam Cherké (Travail Social en Lutte).

Enregistré le 2 février à 18h à Bruxelles Laïque.

Loin de l’idée des grèves sauvages, partir en grève est un acte rare qui nécessite de la confiance entre gréviste. Comment se sent-on suffisamment proche de ses collègues ? Comment se déclenche la grève ? 

Après avoir traîné nos chaussures sur quelques conflits, on s’est rendu compte que les mêmes questions autour de la grève revenaient souvent : comment être nombreux ? Comment parler aux collègues ? Que faire de l’éléphant syndical ? Que faire face à un patron qui vous dit qu’il vous donne de l’emploi et que vous devriez bien être content ? Comment un mouvement collectif transforme t-il des vies ? Et encore bien d’autres questionnements à découvrir dans la dernière série de la saison 1 d’ebullitions !

Réalisé par Eva Deront.

Il est urgent de formuler des questions plus larges et plus inconfortables que celles liées au réflexe punitif et à la proportionnalité et la rétribution des peines. Il s’agit de poser la difficile question de l’adéquation du système pénal aux besoins réels des femmes. Les outils dont la société s’est dotée pour protéger les citoyennes, sont-ils efficaces ? Peut-on enfermer et punir tous les hommes déviants et violents ? Au-delà du pénal, de quelles solutions structurelles et de quelle justice rêvons-nous en tant que féministes ?

Avec :

Benjamine Bovy, avocate, barreau de Bruxelles, cabinet Struyven
Diane Bernard, membre de Fem&Law, professeure en droit à Université Saint-Louis et membre du Grepec (Groupe de recherche en matière pénale et criminelle)
Céline Caudron, coordinatrice vie féminine asbl
Juliette Moreau, avocate, membre de l’Observatoire International des Prisons – section belge francophone
Irene Zeilinger, formatrice en autodéfense féministe, Garance asbl
Roxane, du Collectif Féminisme Yeah
Gwenola Ricordeau, abolitionniste pénale féministe, professeure assistante en justice criminelle à la California State University (Chico), auteure de “Pour elles toutes. Femmes contre la prison” et “Crimes & Peines, penser l’abolitionnisme pénal"

Musique : Vivir Quintana “Canción sin Miedo” Ft Banda ; Femenil Regional "Mujeres del Viento Florido"

Co-réalisé par Juliette Béghin et Paola Hidalgo Noboa (Bruxelles Laïque), avec Manon Legrand (féministe, journaliste), Thomas Lambrechts (Klaxon Production) et Damien Izambar Dewulf.

Ressources pour aller plus loin :

Ouvrages
- Catherine Baker, Pourquoi faudrait-il punir, Tahin Party, 2004
- Angela Davis, La prison est-elle obsolète, Au diable vauvert, 2021
- Maggie Nelson, De la liberté. Quatre chants sur le soin et la contrainte, Editions du sous-sol, 2022.
- Natacha Chetcuti-Osorovtiz, Femmes en prison et violences de genre. Résistances à perpétuité, La Dispute, 2021
- Gwenola Ricordeau, Pour elles toutes. Femmes contre la prison, Lux Editeur, 2019
- Gwenola Ricordeau, Crimes & Peines - Penser l'abolitionnisme pénal, Editions Grevis, 2021
- Marine Turchi, Fautes de preuves, Seuil, 2021
- Françoise Vergès, Une théorie féministe de la violence. Pour une politique antiraciste de la protection, Paris, La Fabrique, 2020

Articles/revues
- La Brèche n°1 : Genres et sexualités en prison, printemps 2019
- La Brèche n°4 : Racisme et criminalisation : Des populations dans le viseur, printemps 2022
- Irene Kaufer, « Prévenir vaut mieux que punir », Politique, Septembre 2019 - N°109
- Paola Hidalgo et Juliette Beghin « Femmes et justice pénale : une défiance légitime », Espace de libertés | Novembre 2021 (n° 503)

Podcasts
- « Une justice féministe avec Gwenola Ricordeau » dans Lauren Bastide, « La poudre », épisode 89, 25 février 2021.
- « Que faire des hommes violents ? », dans Charlotte Bienaimé, « Un podcast à soi », épisode 30, 15 octobre 2021.
- « Justice pour toutes », dans Charlotte Bienaimé, « Un podcast à soi », épisode 11, 3 octobre 2018.

Dans un contexte dominé par l’héritage patriarcal et la culture du viol, les femmes ont des difficultés à faire reconnaitre les violences à leur encontre. Face à cela, la réaction sociale majoritaire – y compris dans le chef de certains courants féministes - est de se tourner vers le système pénal. Un « reflexe punitif » qui se fonde dans la croyance que les femmes auraient à gagner à recourir à la justice pénale. Mais, le féminisme sera-t-il vraiment plus fort s’il y avait davantage de criminalisation des auteurs de violences ? L’appareil répressif pénal répond-il aux besoins des femmes confrontées aux oppressions et aux violences sexistes et sexuelles ?

Avec :
Roxane, du Collectif Féminisme Yeah
Selma Benkhelifa, avocate, barreau de Bruxelles, Progress Lawyers Network
Benjamine Bovy, avocate, barreau de Bruxelles, cabinet Struyven
Diane Bernard, docteure en droit et philosophie, membre de Fem&Law, professeure en droit à Université Saint-Louis et membre du Grepec (Groupe de recherche en matière pénale et criminelle)
Anne Le Monne, docteure en criminologie au département de criminologie de l'Institut national de criminilastistique et de criminologie (INCC)
Gwenola Ricordeau, abolitionniste pénale féministe, professeure assistante en justice criminelle à la California state University, autrice de "Pour elles toutes. Femmes contre la prison" et "Crimes & Peines, penser l'abolitionnisme pénale"
Irene Zeilinger, formatrice en autodéfense féministe, Garance asbl

Co-réalisé par Juliette Béghin et Paola Hidalgo Noboa (Bruxelles Laïque), avec Manon Legrand (féministe, journaliste), Thomas Lambrechts (prise de son et montage) et Damien Izambar Dewulf.

Le travail social tente de réparer une blessure supplémentaire dans le corps social (celle de trop, peut-être ?) : la fracture numérique. Tandis que l’éducation permanente hésite entre une réappropriation et le rejet des nouvelles technologies. Comment se projeter vers une culture numérique commune, négociée et qui renforce les usages émancipateurs des technologies ?

Avec :

André Brigode, aidant numérique (CCCA Rixensart)
Irina Kachalieva, assistante sociale à Bruxelles Laïque
Marie François, animatrice au Centre Librex

Avec les interventions/extraits de :

Jean Blairon, philosophe, directeur de l'asbl RTA
Elie Guckert, journaliste indépendant
"Astérix et Obélix : Les 12 Travaux d'Astérix"
"Shadow Game" 

Co-réalisé par Julien Chanet (Bruxelles Laïque), Paola Hidalgo Noboa (Bruxelles Laïque) et Damien Izambar Dewulf.

Qu’ils soient technologiques ou d’une autre sorte, les bouleversements auxquels sont confrontés les associations, ses travailleurs et travailleuses ainsi que leurs publics rencontrent des pratiques issues d’une attitude engagée et souvent militante.

Cet épisode explore la manière dont le secteur du social-santé bruxellois crée et recrée du sens lorsqu’il est mis sous tension.

La convivialité, le refus de la distanciation et le pari sur le travail collectif restent les pierres angulaires de la résilience du secteur, amenant à des stratégies de détournement et de création d’outils, mais également à des formes plus ou moins actives de résistance.

Avec :
Sotieta Ngo, directrice du Ciré
Laurent, travailleur social à Alias
Muriel Allart et Alexandra Trips, de l’équipe Housing First du Smes

Co-réalisé par Julien Chanet (Bruxelles Laïque), Paola Hidalgo Noboa (Bruxelles Laïque) et Damien Izambar Dewulf.

La pandémie de covid-19 a accéléré des transformations dans le travail en le numérisant et en modifiant les schémas classiques d’accessibilités des travailleurs mais aussi des services. Les relations des institutions et de leurs employés, des employés entre eux, et leurs accès pour et vers leurs publics ont été profondément modifiées dans leurs lieux, temporalités, liens mais parfois même jusque dans leur objet social.

Plaçons-nous à hauteur des travailleuses et travailleurs de l’associatif pour explorer cette évolution.

Avec :
Esteban Martinez; Sociologue (Université Libre de Bruxelles)
Pierre Degouis, Avocat, spécialiste en droit social et droit du travail
Manon Van Thorre, Service Entreprises de la CSC
Lionel Lardinois, Formateur (CEMEA)
Jennifer Neilz, Coordinatrice du pôle EP de la FESEFA (Fédération des Employeurs des Secteurs de l'Éducation permanente et de la Formation des Adultes)

Co-réalisé par Julien Chanet (Bruxelles Laïque), Paola Hidalgo Noboa (Bruxelles Laïque) et Damien Izambar Dewulf.