Sarah, Litzy, Eva, Luis, Angie, viennent de tous les continents, ils ont en commun d’avoir voulu un jour quitter leur pays pour fuir l’extrême pauvreté, la menace et la pression des gangs ou la privation de liberté, en abandonnant leur famille pour une vie meilleure. Tous ont le cœur lourd de souvenirs et d’injustices, ils croient en leur avenir et en leur chance de s’en sortir, comme les autres. On suit le destin de ces exilés, ces clandestins, ces familles séparées par des frontières, dont les vies minuscules nous sont racontées par leurs proches. Chacun relate son parcours à la recherche de « cet eldorado qui engloutit leurs enfants ». Tout en relatant le sort et la détresse des migrants, Guillaume Poix questionne habilement les notions de filiation et de transmission, dans un roman choral maîtrisé à la façon d’un chant poétique.
Là d’où je viens a disparu, Guillaume Poix, Verticales, 2020