Lac-à-l'Épaule

Derrière les entreprises, il y a des humains. Les Québécois.e.s se distinguent mondialement sur une donnée fort intéressante quand on mesure la motivation première pour se lancer en affaires. 75% des nouveaux entrepreneur.e.s québécois.e.s se lancent pour avoir un impact dans le monde. 

Entre les idéaux et la dure réalité du marché, il n'y a pas de voie de passage qui soit unique. Dans les faits, tous les projets entrepreneuriaux deviendraient ils donc atypiques ? 

Retour aux sources pour Chloé Legris qui revient à l'Observatoire du Mont Mégantic après y avoir créé, à l'age de 26 ans, la première réserve de ciel étoilée au monde. Aujourd'hui à la tête d'Espace Inc, elle accompagne ces humains qui veulent changer le monde pour le mieux. 

Le Québec s'est doté d'un innovateur en chef en la personne de Luc Sirois. Après une carrière d'entrepreneur scientifique qui l'aura amené à explorer le cycle de développement de startup à l'américaine, Luc a fondé Hacking Health à Montréal, véritable révolution dans la façon d'innover dans le système de santé, mouvement qui s'est exporté dans des dizaines de pays à travers le monde. 

Tous ensembles à 1100 mètres d'altitude au sommet du Mont Mégantic, une rencontre très touchante avec deux idéalistes qui savent aussi passer à l'action !

Le numérique est partout dans nos sociétés modernes. La formidable puissance de calcul des ordinateurs couplée aux puissants algorithmes a donné vie à cette fameuse intelligence artificielle dont le Québec est un pôle mondial de recherche et d'application. On ne compte plus les grandes entreprises qui ouvrent des centres de recherches ou de traitement de données. Certains parlent d'une nouvelle Baie James pour le Québec! 

Si le Québec a su se tailler une place sur l'échiquier mondial, c'est certainement grâce au professeur Yoshua Bengio, chercheur à l'Université de Montréal. Il est avec nous pour parler de tous ces secteurs où l'intelligence artificielle pourrait jouer un rôle majeur mais qui sont ignorés par ces entreprises qui ne cherchent que le profit rapide. On parle également du rôle des gouvernements pour s'assurer d'une utilisation humaniste des avancées promises par l'intelligence artificielle.

Derrière chaque produit numérique, il y a aussi des ''talents'', ces artisans de l'ombre qui imaginent, codent, interfacent, opèrent, sécurisent les logiciels et centres de données qui sont au cœur de cette nouvelle économie numérique. Cassie Rhéaume a fait de l'inclusion des femmes dans le domaine du numérique son cheval de bataille et plus largement de la formation des adultes pour les intégrer rapidement et efficacement dans ce secteur économique en forte croissance où la pénurie de main d'œuvre est une réalité depuis des années. 

Le Québec a certains atout de taille comme une électricité verte, abondante et relativement peu cher, le froid qui est essentiel pour refroidir les centres de données et aussi une population créative et éduquée pour propulser les innovations numériques et contribuer à révolutionner la médecine, la réponse à l'urgence climatique, l'éducation de demain et une foule d'autres défis locaux et mondiaux.

Vivre ensemble, c'est un défi de toutes sociétés par toutes les époques. Dans cet épisode consacré à l'innovation et l'inclusion sociale, nous recevons deux chercheurs qui ont des vécus forts différents et qui ont des pratiques ancrés dans l'action. 

Planificateur urbain, promoteur d'innovation ouverte et de laboratoires vivants, Jimmy Paquet Cormier s'applique au sain du LLIO à Rivière-du-Loup a accompagner les organisations dans l'adoption de pratiques innovantes qui favorisent une autonomisation et une innovation efficace et pérenne en faisant appel à toutes les parties prenantes. De son côté, Vivek Venkatesh, professeur à l'Université Concordia et co-titulaire de la chaire de l'UNESCO en prévention de la radicalisation et de l’extrémisme violents utilise l'art et la littéracie numérique à travers le projet Someone pour favoriser l'inclusion sociale des franges de population qui sont trop souvent exclues des débats publiques. 

Dans cette discussion profondément humaniste, nous abondons également la valorisation de l'innovation sociale quand les retours ne sont pas mesurables en dollars et vous aurez aussi droit à une exposition surprenante de démarches prospectives pour construire un avenir à partir de l'utopie et de la dystopie. 

Le Québec s'est doté d'un réseau d'éducation de classe mondiale, de la maternelle à l'université et sur l'ensemble de son territoire. En ayant fait un choix de société d'offrir à sa jeunesse une éducation accessible et de qualité, nous avons développé une capacité de solutionner les problèmes les plus complexes grâce notamment à des investissements importants pour soutenir des projets de recherches scientifiques. Que cette recherche soit fondamentale ou appliquée, les fonds publiques ont créé une somme considérable de savoirs, procédés, technologies ou molécules au potentiel exceptionnel, mais trop souvent laissé sur les tablettes.

Pour une société, c'est un équilibre précaire qu'il faut trouver entre la privatisation des fruits de la recherche publique et le nécessaire retour sur cet important investissement collectif. 

En parallèle, les scientifiques qui sont en amont des recherches peuvent trouver de nouvelles voies de carrières dans le domaine de l'entreprenariat et contribuer fortement à ''dérisquer'' le passage au marché. À terme, des nouvelles voies de passages sont possibles pour valoriser la carrière scientifique au delà du fameux ''publish or perish'', ce terme qui signifie que la valeur du scientifique se compte au nombre de publication scientifique qu'il aura fait. 

En parler avec Louise Hénault Éthier, directrice Eau-Terre-Environnement à l'Institut National de Recherche Scientifique (INRS) et Élizabeth Douville, pionnière en capital de risque en science de la vie chez Amorchem, c'est aussi aborder le fameux plafond de verre que les femmes doivent encore subir autant dans le milieu des académiciens que des affaires, plafond qu'il faut exploser pour atteindre une vraie et saine diversité.

Le Québec fait face à de nombreux défis bien à nous comme l'inclusion, le vieillissement de la population, l'éducation, la croissance économique, mais aussi des défis mondiaux comme l'urgence climatique, les crises migratoires et tant d'autres. Le Québec peut devenir un leader international par sa pratique d'innovation sociale et ses solutions aux enjeux de développement durable. En fait, il se peut qu'on le soit déjà et qu'il faut seulement le reconnaître et s'en faire une fierté. 

Marie-Claude Lagacé, directrice générale d'Humanovis, définit pour nous l'Innovation sociale et Charles Beaudry d'Accélérer 2030 nous propose de faire des 17 objectifs de développement durable de l'ONU la matrice de la prochaine SQRI tout en proposant aux acteurs de l'écosystème une source d'investissement innovante.

Bien installés dans le vieux camp en bois rond du Lac-à-L'Épaule, autour de la même table où en 1962 Jean Lesage, René Lévesque et l'équipe du tonnerre ont fait passer le Québec de la grande noirceur à la révolution tranquille, j'accueille Louis Félix Binette, directeur général de la Main, le Mouvement d'accélération des innovations du Québec ainsi que Jacques Gaumond, coach certifié. 

Dans toute entreprise, de la startup à la multinationale, il y a des êtres humains qui doivent composer avec la pression de réussir. Si l'innovation et la relance économique du Québec passe par l'entreprenariat et l'innovation, il faut prendre soin de celles et ceux qui osent se lancer en affaires. 

Mes invités combinent la force de l'expérience et l'audace de la jeunesse pour une grande discussion sur les bons moyens d'accompagner les êtres humains sur la voie de la réussite des projets entrepreneuriaux.

Le moment est particulièrement propice pour être ambitieux et nous n'avons certainement rien à envier à personne ! 

L'Histoire du Québec nous rappelle que dans la contrainte, nous avons su trouver l'audace de changer les choses. 

Dans cette toute première saison du balado Lac-à-L'Épaule, j'interpelle un des moments les plus importants de notre Histoire, ce fameux lac-à-l'épaule du cabinet de Jean Lesage au cours duquel René Lévesque a convaincu ses collègues qu'il fallait prendre le contrôle de l'économie du Québec en complétant la nationalisation de l'hydro-électricité. 

Il s'en suivit une révolution tranquille qui nous aura permis d'effectuer un formidable rattrapage et qui aura fait du Québec, près de 60 ans après ce moment d'audace, une société riche, éduquée, créative, solidaire et certainement dotée de potentiels et d'atouts importants non seulement pour la nouvelle économie numérique, mais également pour proposer au monde des solutions innovantes aux enjeux sociaux et à l'urgence climatique. 

Dans le cadre des réflexions pour la prochaine stratégie québécoise pour la recherche et l'innovation (SQRI), pas moins de 230 mémoires ont étés soumis au gouvernement, signe que les chercheurs, entrepreneurs, innovateurs et autres créatifs du Québec sont mobilisés et ont envie de passer à l'action. 

C'est dans le vieux chalet en bois rond du Lac-à-l'Épaule, à la même table que Lesage, Lévesque, Lapalme et tant d'autres, que j'ai invité plusieurs signataires de mémoires de la SQRI afin de discuter de leur propositions. 

En nature, sur le bord du lac où miroitent les épinettes, le temps s'arrête.
On en profite pour rêver d'un Québec audacieux, c'est dans sa nature! 

Les entrevues font le tour de plusieurs défis de société importants tels que l'inclusion, l'entrepreneuriat sous toute ses formes, l'innovation sociale, le numérique, le développement durable, les changements climatiques et plusieurs autres.

Vous pourrez entendre des invités tel que Yoshua Bengio, Vivek Venkatesh, Luc Sirois, Éric Caire, Chloé Legris, Louise Hénault Éthier, Henri-Paul Rousseau, Élizabeth Douville, Charles Beaudry, Marie-Claude Lagacé, Louis Félix Binette, Cassie Rhéaume, Jacques Gaumont, Sylvie Pinsonneault, Rémi Quirion, Jimmy Paquet Cormier, Amira Boutouchent, André Lise Méthot, Béatrice Alain, Donald Martel, Lindsay Daudier, Louis J Duhamel, Richard Chenier, Stéphane Dubé, Nathalie de Marcelis Warin...

Merci à Rémi Quirion, scientifique en chef du Québec et aux Fonds de Recherche du Québec d'avoir fait appel à un artiste pour faire bouger les choses.

J'espère pourvoir changer le monde, ça se fait une personne à la fois, aujourd'hui c'est peut-être vous, je m'appelle Charles-Olivier Roy, bonne écoute! 

Bien installés dans le vieux camp en bois rond du Lac à l'Épaule, autour de la table où en 1962 Jean Lesage, René Lévesque et l'équipe du tonnerre ont fait passer le Québec de la grande noirceur à la révolution tranquille, j'accueille des invités qui ont réfléchis à l'avenir dans le cadre de la prochaine stratégie québécoise pour la recherche et l'innovation (SQRI). Tous ont des propositions audacieuses pour changer les choses, je vous propose un petit extrait du premier épisode consacré à l'entrepreneuriat avec Louis-Félix Binette de la MAIN et Jacques Gaumond, coach certifié.  Je vous ai préparé une série d'entrevues qui font le tour de grands défis de société comme l'innovation sociale, les objectifs de développement durable, les changements climatiques, le vieillissement de la population, l'impact du numérique dans nos vies, l'entrepreneuriat scientifique et bien d'autres.  Au Lac à l'Épaule nous prenons le temps d'arrêter le temps pour réfléchir, enrichir et présenter des propositions audacieuses pour l'avenir de notre société. Abonnez vous aux balados et suivez notre page Facebook !