Laurent Brayard une voix pour le Donbass Insider

La prise de la ville de Liman, après l'évacuation réussie par les Russes de la ville, ouvre maintenant de nouvelles perspectives à l'armée ukrainienne. Plusieurs choix sont possibles, mais dépendent beaucoup des réserves qu'elle possède encore à l'arrière, pour tenter d'exploiter encore son succès tactique. Dans ce podcast j'explique mon opinion sur le sujet et les trois possibilités qui sont maintenant devant les Ukrainiens. Toutefois malgré cette victoire essentiellement utile pour alimenter la propagande, la prise d'une localité de 12 000 habitants (avant la guerre), même s'il s'agit d'un carrefour ferroviaire ne peut ici apporter un résultat stratégique décisif dans cette guerre. Pendant ce temps là, la Russie continue la préparation des hommes de sa mobilisation partielle, soit un effectif annoncé de 300 000 hommes, alors que l'ensemble du front n'est pas tenu par plus de 250 000 hommes actuellement. L'Ukraine possède encore quelques semaines pour utiliser à son profit l'initiative stratégique qu'elle a acquise, mais pour combien de temps ? Nous assisterons probablement à une offensive d'hiver de la Russie, et à la reprise de cette initiative par les Russes, la question étant aussi : combien d'hommes et de femmes l'Ukraine peut-elle encore mobiliser et pourra-t-elle dans le temps tenir le choc ? Car au final comment mettre en échec la Russie sans l'envahir et la contraindre à la paix ? Ici bien sûr nous sommes dans les illusions occidentales, parfois proches du délire collectif.

Un podcast pour expliquer les enjeux et les conséquences tactiques ou stratégiques de la bataille de Liman, et de sa prise possible par les Ukrainiens. A quoi ressemble le terrain ? Quelle est cette ville, son importance, son intérêt et de manière générale les perspectives pour les Ukrainiens en cas de prise, ou pour les Russes par la suite ? Que doit-on penser de l'offensive toujours en cours de Ukrainiens, attaquent-ils ailleurs sur le front en ce moment, quand l'armée russe de renfort sera-t-elle prête et que représentent les 300 000 hommes qui vont arriver sur le front dans les semaines à venir ? Voilà des questions qui se posent dans l'ambiance de la fin des référendums, et une fois de plus de la négation de la démocratie par l'Occident, et du droit des peuples à décider eux-mêmes de leur destinée. Voilà des questionnements auxquels je réponds en expliquant précisément les enjeux et la nature de cette zone où je me suis rendu il y a peu de temps, un voyage dont je me souviendrais par ailleurs toute ma vie !

Dans un discours historique le Président Vladimir Poutine a annoncé les 4 référendums qui vont se dérouler, que l'OTAN et l'Ukraine le veuillent ou non, dans les oblasts de Zaporojie et Kherson, et dans les deux républiques populaires de Donetsk et Lougansk. Dans cette annonce, le Président a également évoqué le lancement d'une mobilisation partielle des réservistes de la Russie, soit un contingent d'environ 300 000 hommes qui seront bientôt dirigés sur le front. Cette armée qui sera prête dans un temps qui n'est pas pour l'instant prévisible, augure d'une offensive d'hiver de la Russie et la reprise de l'initiative stratégique qu'elle a perdu dans les derniers événements militaires en Ukraine. Cette dernière déjà épuisée, lancera certainement en usant de cette initiative quelques dernières attaques, cherchant à réduire le saillant de Liman, et peut-être de pousser dans le Sud dans l'oblast de Zaporojie. Ces offensives ne pourront rien changer à la donne, peut-être gagner un peu de terrain au prix de nouvelles et nombreuses pertes, mais sans obtenir de succès stratégiques majeurs. Ces attaques ne pourront qu'affaiblir encore les effectifs ukrainiens qui devront ensuite affronter cette nouvelle armée qui immanquablement sera lancée sur elle dans quelques semaines. 

L'Ukraine a surpris son monde en finalement montant une opération militaire menée intelligemment, probablement montée par des officiers occidentaux de l'OTAN. Elle obtient une victoire tactique magistrale aux conséquences multiples, à savoir tout d'abord qu'elle s'empare de l'initiative stratégique, qu'elle apporte sa première victoire dans cette guerre, qui alimentera l'espoir et permettra de convaincre les Occidentaux de financer sans fin cette guerre. Elle porte un coup au prestige de l'armée russe qui devra se réorganiser et des têtes dans les États-majors vont sans doute tomber. La Russie doit maintenant stabiliser le front, pour le faire elle a abandonné d'importants territoires, où se trouvent hélas massivement des pro-russes qui vont tomber dans les mains de la terrible police politique du SBU. On peut penser que couverts par les Occidentaux, ils auront les mains libres pour faire en pire ce qu'ils ont fait dans le Donbass en 2014-2015, arrestations, exécutions arbitraires, tortures et répressions politiques d'une violence inouïe. Désormais la guerre entre dans une autre phase, la Russie une fois le front stabilisé devra reprendre cette initiative pour repartir de l'avant, la guerre est partie pour plusieurs années comme je l'annonçais déjà il y a longtemps. Il faudra payer le prix du sang pour cette victoire, qui sera, mais comme toujours les guerres ne se déroulent jamais comme l'opinion publique l'aurait voulu, ni même parfois les États-majors.

Une histoire presque inconnue, quelques centaines d'étudiants francophones du Donbass, ainsi que leurs professeurs ont été abandonnés par le gouvernement français, ils devaient passer des diplômes avec leurs universités locales et d'autres de France, Licence, Master II ou Doctorat et furent abandonnés en cours de route, les contrats signés avec eux ne furent jamais respectés. Le MAE français ordonna aussi l'évacuation des deux alliances françaises de Lougansk et Donetsk qui furent abandonnées elles aussi, l'homme qui les avaient installées, Cédric Gras, "voyageur" et surtout fonctionnaire de ce ministère, abandonna également sans vergogne les gens du Donbass, sans même une protestation, ni même un petit geste de courage en direction des populations francophones du Donbass, il a depuis écrit un livre ou de manière pernicieuse il raconte "son Donbass", en fustigeant en douce "les séparatistes". La vérité est qu'il se sera déshonoré lui personnellement, et bien sûr le gouvernement français en frappant la francophonie au cœur, en insultant ces gens, eux qui étaient francophiles. Ils ont du courage je peux vous le dire à l'être restés...

Très souvent les soutiens de l'Ukraine en Occident, notamment les personnes contaminées par la propagande ukrainienne diffusée en France et en Occident par les médias, ne veulent pas entendre autre chose que la désinformation terrible au sujet des Russes : ces derniers massacreraient tout sur leur passage, et raseraient tout, sans parler des viols des hommes, des femmes et même des enfants. Mais il existe une deuxième catégorie de public, notamment en France, qui sont souvent dans leur tête secrètement pro-Ukraine, mais dont l'intelligence leur interdit d'ahaner cette propagande absurde, car ils ont compris qu'ils se décrédibilisaient et surtout pouvaient perdre la face, en particulier quant la vérité éclatera plus tard. Il serait alors très inconfortable pour ces gens de se trouver épingler par ceux qui avaient dit la vérité, comme ayant été manipulés. Ainsi, en bottant en touche, cette position peu courageuse permet de se garantir et protéger pour l'avenir. Dans cette idée, la réponse massue est donc que des atrocités sont commises des deux côtés, renvoyant alors tout le monde dos à dos, et surtout empêchant une poursuite de la discussion. C'est un peu plus courageux bien sûr que la première catégorie, mais hélas intellectuellement malhonnête, une façon de dire "je ne veux rien voir", "je ne veux pas prendre parti", ou même "je ne veux surtout pas entendre la vérité". Dans cette catégorie de gens, moins nombreux que ceux niant tout en bloc, il y a toutefois dans leur for intérieur, l'absolue nécessité pour eux de ne pas entamer la moindre réflexion plus loin, c'est un mécanisme psychologique de neutralisation, pour ignorer toute vérité qui mettrait en danger leurs certitudes, ou provoqueraient chez eux un sentiment de honte, ou d'appartenir à la catégorie la plus redoutée : celle des "complotistes", dont ils ont grandement peur par une forme de croyance très ancrée, que le complotiste est forcément le russophile, en reliant leurs réflexions à des standards du passé (URSS, goulag, Staline etc.). Cette catégorie de personne aura donc fait une partie du chemin de la compréhension, mais en usant de systèmes de défense psychologiques préfère "disparaître" du débat, par prudence et par peur d'être où dans l'erreur, mais surtout d'être ensuite humiliés ou démasqués une fois le conflit terminé. 

Un petit podcast sans prétention rappelant l'histoire et l'origine de la propagande et de la propagande militaire, des fameux bulletins de l'Armée d'Italie de Bonaparte, en passant par le siècle des journaux, puis celui de la radio et de la télévision, jusqu'au XXIe siècle et l'arrivée d'internet, du câble, de la fibre, des smartphones et ordinateurs. Comment s'est développée cette propagande, de quelle façon et à travers quelles étapes historiques, jusqu'au conflit en Ukraine et dans le Donbass. De la naissance de la manipulation des masses.

Dans cette deuxième et dernière partie j'aborde les relations franco-russes depuis les années 30 jusqu'à aujourd'hui en expliquant les moments forts et le cheminement malheureux de la France avec la Russie, qui manquant de nombreuses occasions de retrouver sa souveraineté en misant sur un partenariat et une alliance ferme avec la Russie, je dis bien alliance contrairement à l’assujettissement que notre pays connaît vis-à-vis des États-Unis depuis bien longtemps maintenant et qui s'est aggravé terriblement sous les présidences des présidents Sarkozy, Hollande et sans doute le pire, Emmanuel Macron. 

Dans ce premier épisode je raconte les relations franco-russes à travers l'histoire depuis la période de l'Ancien Régime jusqu'à la Guerre Froide, en expliquant les différents rebondissements qui se déroulèrent notamment sous Louis XV, Louis XVI, la Révolution Française, Napoléon, puis Napoléon III, la IIIe République et jusqu'aux deux guerres mondiales et la Guerre Froide. Les Français ont oublié ou connaissent peu cette histoire qui pourtant est riche en événements, en conflits, mais aussi dans des périodes d'alliance qui furent toujours profitables à la France, mais souvent beaucoup moins à la Russie... Dans une deuxième partie nous évoquerons la période de la Guerre Froide jusqu'à nos jours.

Un podcast pour expliquer à quoi ressemble le Donbass, Donetsk, la République du même nom où j'ai passé déjà 15 mois, est-ce qu'il s'agit d'un pays pauvre ? A quoi ressemble la topographie du Donbass ? Quelles sont les richesses du Donbass, quelles étaient-elles avant la guerre et aujourd'hui, voici des questions auxquelles je réponds en essayant de faire comprendre au plus grand nombre, loin des propagandes occidentales ce qu'est le Donbass

C'est une affirmation qui a été et est souvent dite par les médias occidentaux et ukrainiens, cette guerre serait déjà perdue par la Russie, les Russes n'avancent pas, les Russes piétinent et d'autres grandes "vérités" grandiloquentes qui sont criées haut et fort. Dans ce podcast je reviendrais sur les débuts de l'opération, énoncerait ce que nous savons des événements militaires, des progrès, des objectifs et je parlerai longuement de l'artillerie, des tactiques employées, des effectifs engagés, des stratégies peut-être cachées de la Russie et de ce qui se passe désormais réellement sur le front.

Un petit podcast pour expliquer brièvement les conditions de vie des populations civiles des villes du Donbass, notamment et surtout Donetsk, Yassinovataya, Makeevka ou encore Gorlovka. Quelle est la situation, comment les gens affrontent et gèrent cet épisode encore sanglant des bombardements ukrainiens au bout de 8 ans et par rapport aux événements militaires en cours

Le propos de ce podcast sera surtout d'expliquer les origines de cette étrange république de Transnistrie et à travers l'histoire de présenter dans cette région toujours tumultueuse, le problème transnistrien, la formation de cette république à peu près reconnue par personne et surtout le cheminement historique dans la région, de la Moldavie, des enjeux pour la Russie, la Roumanie et l'Empire Ottoman dans cette partie méconnue de l'Europe.

Nestor Makhno est un chef anarchiste ukrainien qui forma une armée verte durant la Guerre civile russe et combattit à la fois les armées blanche, rouge et les nationalistes ukrainiens. Après avoir fait alliance avec les bolcheviques pour écraser les deux autres, il fut vaincu par les bolcheviques et ses forces dispersées entre 1920-1921. Il réussira à s'échapper et mourra à Paris en 1934, où il est enterré au Père Lachaise. Depuis quelques temps, on voit apparaître quelques articles qui montrent des "anarchistes" se réclamant de Nestor Makhno qui combattent aux côtés des ultranationalistes ukrainiens... il s'agit là d'un non sens absolu, et ces hommes n'ont que le nom d'anarchistes, car le révisionnisme historique ukrainien s'est emparé de longue date de la figure de Makhno, en faisant de lui un combattant pour l'indépendance de l'Ukraine... lui qui déclara justement ne pas combattre pour cette cause (mais contre) et engagea ses forces contre l'armée nationaliste ukrainienne de Simon Petlioura. Alors dans ce podcast remettons les pendules à l'heure et expliquons un peu ce qu'était l'anarchiste et Nestor Makhno.

Depuis le 29 mai dernier, l'Ukraine se livre à des bombardements de destruction et de terreur sur Donetsk et toutes les villes du front du Donbass, visant en particulier des infrastructures, notamment des usines, des mines, des écoles et des lycées, détournant une partie notable des armes fournies par l'OTAN, dont la France avec les canons CAESAR, pour continuer leur œuvre de mort dans le Donbass. L'Ukraine annonce pourtant manquer de tout, d'armes, de canons, de munitions... mais dans les faits et la réalité, ces armes sont utilisées pour partie contre les civils et tous les jours des gens meurent ici, femmes, enfants, personnes âgées, ce sont souvent ceux qui payent le prix fort, car les hommes sont au front pour l'essentiel. Quel intérêt ici pour l'Ukraine à part montrer qu'elle fait ici ce qu'elle a toujours fait : un populicide et une tuerie de Russes et Russes ethniques, par haine, par dépit, par ultranationalisme et par la nature vraiment réelle du racialisme qui a contaminé nombre d'Ukrainiens, jusque dans l'armée et l'Etat-major ukrainien. Le seul leitmotiv maintenant que la guerre est perdue pour l'Ukraine : prolonger la tuerie et refuser toutes négociations, dans une fuite en avant meurtrière où les populations d'Ukraine et du Donbass sont sacrifiées pour la folie de quelques-uns et parce que le USA, pendant l'hiver 2013-2014 avaient décidé d'allumer un feu en Ukraine pour frapper la Russie et déstabiliser l'Europe en la séparant par un profond fossé de haine.

Un podcast qui aura pour réflexion la naissance de la guerre totale et de la guerre industrielle, en ayant pour thème aussi les bombardements de Terreur de l'armée ukrainienne, en expliquant par l'histoire, le lent cheminement du développement de ces derniers, comment les anglo-saxons ont-ils étaient à la base de cette invention, comment nous sommes passés de guerre limitées, à cette guerre industrielle et totale, et comment celle-ci est aujourd'hui une stratégie devenue quasiment obsolète et absurde, par ces résultats, et l'arrivée pour la justifier d'une propagande journalistique jusqu'alors jamais vue, et que nous observons maintenant plus que jamais à propos de l'opération russe en Ukraine.

Les informations occidentales, elles mêmes venues d'Ukraine annoncent une grande victoire écrasante du côté de Kherson, nous allons voir ce qu'il en ait et la réalité de ce qui s'est passé, mais nous parlerons aussi des bombardements de terreur qui ont été inaugurés de nouveau sur le centre de Donetsk, dans le but de tuer des Russes et de faire du mal à des civils. Dans la journée du 29 et 30, 9 personnes ont été tuées, 36 autres blessés, rien qu'à Donetsk... ces tirs sont effectués avec des canons britanniques de 155 mm M777 et des missiles Smertch de 300 mm, l'Ukraine sombre dans la tentation des tueries, stratégie totalement inutile et absurde, sans intérêt, il s'agit juste de vengeance, et de tuer pour tuer, détruire pour détruire, des écoles ont été visées et touchées.

Nous avons pénétré accompagnés du Korpus, organe officiel entre le Ministère de l'Information et le Ministère de la Défense de Donetsk, dans l'état-major ukrainien de la garnison de Svetlodarsk, ville prise quasi sans combat par les forces républicaines et russes, le 24 mai dernier. Ce que nous avons découvert sur place était proprement hallucinant, tant les récits des habitants libérés, que l'état des positions ukrainiennes, ou encore la présence de seringues prouvant que la drogue est d'usage courant chez les soldats ukrainiens, sans parler de l'état pitoyable et des positions, mais aussi de l'état-major, véritable porcherie, la fuite fut très rapide, les soldats ont abandonnés munitions, équipements, nourritures, et quelques indices et preuves de la violation des accords de Minsk entre 2015 et 2022, sans parler de la concussion des soldats ukrainiens réguliers qui se trouvaient là, avec l'idéologie néonazie, avec la découverte d'une carte de visite d'un certain Iaroch... l'un des fondateurs du Pravy Sektor (Secteur Droit), l'un des partis nazis de l'Ukraine (350 000 voix aux élections présidentielles de 2014).

Le nombre de morts civils est largement minoré en Occident et même le sujet d'honteux retranchements, d'arguties et d'oublis parfois de mauvaise foi. Qu'en est-il du nombre des ces morts ? Est-ce que le chiffre de 13 à 15 000 victimes est réaliste ? Pourquoi les journalistes occidentaux font aussi un vrai travail de désinformation et de lutte contre l'éclatement de la vérité ? Et surtout, que se passera-t-il quand l'Occident sera obligé de regarder en face cette cohorte des morts, ces charniers qui commencent depuis hier d'être ouverts ?

Nous avons appris il y a quelques heures l'arrivée en Ukraine de deux bataillons de Polonais qui seraient dirigés dans le Donbass à l'heure où j'écris. Nous parlerons de la Pologne, de la Russie et de l'Ukraine en faisant un long rappel historique, remontant presque aux origines pour expliquer si oui ou non la Pologne a le désir d'intervenir, quels sont les tenants et aboutissants, les scénarios possibles et la vraie réalité de la Pologne d'aujourd'hui, en avant pour beaucoup d'histoire et quelques modestes réflexions.

Azovstal a capitulé, la reddition s'est déroulée sur plusieurs jours, sans doute parce que les néonazis d'Azov, qui refusaient d'être filmés, ont négocié cette capitulation et sortie en plusieurs étapes afin d'éviter une vidéo historique ressemblant à la colonne de prisonniers après la bataille de Stalingrad, début février 1943. Du côté de la forteresse de Severodonetsk et de Lissichansk, la percée russe menace maintenant d'encerclement environ 10 000 hommes des forces ukrainiennes, avec probablement dans ce futur chaudron, les bataillons néonazis Aidar et Donbass qui s'étaient tristement illustrée au début de la guerre, en 2014-2015, par des massacres et tueries de civils dans le Donbass. Le front ukrainien central donne des signes de rupture, il faudra suivre ces jours-ci la situation qui sera à tout point de vue, très intéressante.

Voici donc la situation du front en ce jour, avec des informations sur ce qui se passe à Marioupol et sur ce que nous savons de certain sur la reddition partielle qui s'est déroulée, d'une partie des forces ukrainiennes enfermées dans ce piège. Un peu moins de 700 hommes se sont rendus, des hommes de l'armée régulière, mais aussi du régiment Azov, des blessés. Les officiers supérieurs continuent le combat entourés d'environ 800 à 1000 hommes encore désireux de continuer le combat, bien qu'ils soient inutiles, puisqu'ils ne peuvent sortir des entrailles des ruines de ce complexe industriel. Plus au Nord la bataille continue en avant de Kharkov, mais au centre, celle pour le Donbass prend une très mauvaise tournure pour l'armée ukrainienne, ayant subi de nombreuses pertes. Dans plusieurs directions les troupes russes et républicaines poursuivent leur avance, avec la difficulté de ne pas tirer sur les civils, que les Ukrainiens ont empêché de partir... du fait que tous sont ethniquement russe, un bouclier humain bien pratique, le calvaire du Donbass se poursuit, mais avec l'espoir, encore lointain que tout cela arrive à sa fin.

Les médias occidentaux continuent leur désinformation et tombent un peu plus dans des travers regrettables, puisqu'ils n'usent que de la propagande ukrainienne, sans vérification. Dans ce podcast j'explique donc la situation réelle notamment sur la contre-offensive ukrainienne en ce moment à l’œuvre à Kharkov, mais aussi l'intense préparation d'artillerie, sans doute inédite depuis la Seconde Guerre mondiale, qui a duré du 9 mai au soir jusqu'à ce matin. Les troupes républicaines de Donetsk progressent et les pertes ukrainiennes ont été si lourdes (environ 15 000 hommes en 15 jours), que l'Ukraine a envoyé une partie de ses réserves afin de combler les trous sanglants, les obus russes ayant clairsemés dangereusement les forces ukrainiennes dans le Donbass. C'est qu'en haut lieu l'ordre a été donné : les soldats ukrainiens doivent mourir place et en pas lâcher le moindre pousse du Donbass occupé... Hitler n'aurait pas dit mieux !

Après un voyage effectué ce jour de Donetsk à Gorlovka, je vous fais part de ce que j'ai vu sur toute la ligne de front, la ville se trouvant d'ailleurs également sur ce dernier. Ambiance, révélation aussi sur l'activité intense de l'artillerie russe, témoignages, visites d'une école bombardée par les Ukrainiens ou encore d'un hôpital et son service pédiatrique, je vous explique sans filtre mes impressions sur ce voyage aller et retour et sur les impressions que j'ai récolté de la rencontre de tous ces civils, ainsi que de quelques soldats. 

C'est une question qui est souvent posée, dans le monde occidental mais aussi russe. Elle est posée souvent par une grande méconnaissance du déroulement de l'histoire de ce très long conflit, qui par ailleurs a démarré auparavant par l'annonce de la Russie de la fondation de l'Union Eurasiatique vers 2012. Nous essayerons donc de rappeler les événements pertinents qui étayent depuis lors, du Maïdan de l'hiver 2013-2014, en passant par le retour de la Crimée au giron russe, et à l'insurrection du Donbass, le cheminement qui a conduit à l'intervention russe de 2022, en Ukraine. Dans ce développement nous découvrirons que si dans les faits la Russie pouvait effectivement intervenir dès 2014-2015, elle avait préféré choisir la voix de la diplomatie, et s'était préparée à d'autres éventualités comme la fameuse intervention militaire.

Nous sommes montés au front avec Christelle Néant et en compagnie d'autres journalistes escortés par le "korpus", jusqu'à Marioupol et non loin de l'usine Azovstal, plus exactement dans la partie Est de la ville. Nous étions sur place pour assister à la libération d'otages détenus par le régiment Azov et les troupes ukrainiennes assiégés dans la fameuse usine. L'attente fut très longue, ce qui nous a permis de faire de nombreuses photos et constatations de l'état de cette partie de la ville, je vous raconte ce que j'ai vu de mes propres yeux et ce que nous avons appris en interrogeant les officiers et soldats présents avec nous et sur les positions, sans parler bien sûr des civils.

Ce rapport de situation s'intéresse en particulier à ce qui se passe au centre du front, la grande bataille du Donbass où une stratégie d'usure est à l’œuvre contre l'armée ukrainienne qui semble vouloir engager toutes ses réserves dans ce combat. L'artillerie russe et surtout l'aviation sont à l'action et infligent aux forces ukrainiennes de sévères pertes, notamment en pulvérisant toutes les réserves et dépôts repérés par les Russes à l'aide de leur puissante aviation. 

une surprises est apparue suite à la marche de flanc de l'armée russe, notamment au Nord, une importante colonne blindée russe ayant traversée Konotop et s'étant lancée à l'attaque du flanc de la ville de Soumi. Plus au Sud la grande bataille est engagée, on assiste à une percée dans la région de Novocëlka et Shakhorskoe, la continuation des avances des troupes russes et républicaines dans les percées de Mariinka et Gorlovka, sans parler de la pince nord, où d'Izium, les forces russes sont en train de déferler sur les arrières des troupes ukrainiennes. 

Des nouvelles sont arrivées, notamment de l'évacuation de la pince russe de la rive droite du Dniepr qui menaçait Kiev. La Russie va donc poursuivre son attaque principale en tentant d'encercler les forces ukrainiennes face au Donbass, d'importants combats se déroulent dans le dos de la ville de Slaviansk, les Russes semblent en train de percer dans cette région. A noter que dans le saillant le plus à l'Est des troupes ukrainiennes, le bataillon néonazi Donbass, composé de transfuges (en principe) de Donetsk et Lougansk est au prise avec les forces républicaines. Après la destruction complète du régiment Azov, Donbass pourrait bien être le prochain bataillon néonazi ukrainien à être anéanti. 

La situation évolue lentement, nous sommes toujours au départ de la bataille capitale qui s'annonce dans l'Est de l'Ukraine et où se profile un potentiel encerclement géant des forces ukrainiennes qui combattaient contre le Donbass. La ville de Marioupol fait toujours le buzz de l'info, cette bataille qui est de fait terminée, voit mourir à petit feu les forces du régiment Azov, de nombreux papiers militaires saisis sur les morts de cette unité et d'autres de l'armée ukrainienne, circulent maintenant sur les réseaux sociaux russes. Les derniers combats pourraient durer encore longtemps, les Ukrainiens tenteront peut-être comme hier d'exfiltrer d'autres officiers et hommes, tout en apportant des munitions, mais nous assistons aux derniers instants des défenseurs. Toute l'attention doit se reporter sur ce qui se passe actuellement au centre du front et au nord du front, dans la zone allant de Donetsk à Kharkov, la bataille décisive est engagée.

Nous ferons une petite transgression en ce jour, des négociations ont lieu en ce moment et les nouvelles ne filtrent pas beaucoup, aussi nous avons répondu aux questions d'un internaute, Nicolas, qui postait sous le dernier rapport de situation, merci à lui, je rappelle ici pour mémoire son message : 

Que pensez-vous des déclarations faites à Istanbul par les émissaires russes ?
Ruse ou non ?

L’armée russe semble s’approcher près du but.  En tout cas d’un but.
Pensez-vous qu’il y a la volonté d’aller jusqu’au bout, pear exemple un  mois de guerre encore pour prendre le contrôle militaire et civil des  territoires de Karkhov à Odessa en passant par Dnipro ? Novorossiya +  l’olbast de Kharkov ??
Poutine peut-il contenter l’opinion publique de la seule indépendance ou  intégration des régions de Donetsk et Lougansk ? Que se dit-il sur les  médias et les débats sur les réseaux sociaux russes à ce sujet ?

Je pense que d’autres lecteurs que moi seraient intéressés d’avoir  une idée des attentes, contrastées, du peuple russe maintenant que leur  pays est engagé militairement depuis plus d’un mois, que des centaines  de soldats russes sont morts.
S’arrêter sans aller jusqu’à Odessa serait t-il compris et accepté ?

Voici le deuxième épisode de point de situation dans la guerre en Ukraine, réalisé avec des informations éloignées des médias occidentaux qui utilisent la propagande ukrainienne ou de l'OTAN pour tenter de créer de la vraie fausse information, si l'on en croit nos médias, surtout en France, la défaite russe est maintenant certaine !!! L'armée ukrainienne au contraire est en fâcheuse posture, comme l'indique tous les curseurs, elle se meurt dans l'Est de l'Ukraine après avoir tenté pendant 8 ans d'exterminer les habitants du Donbass et les insurgés des républiques de Donetsk et Lougansk

Avec des ressources et des informations indépendantes, voici une présentation de ce qui se passe sur le front ukrainien à cette date du 27 mars 2022. Les informations ne sont pas prises dans celles données par l'Ukraine ou par la Russie, encore moins des médias occidentaux. Elles viennent toutefois de journalistes, blogueurs ou youtubers de langue russe, Ukrainiens ou Russes par ailleurs.