Osons la suite

Originaire de Sherbrooke, Philippe Longchamps a été nommé enseignant de l’année en Suède en 2020 et finaliste du Global Teacher Prize en 2021. Il est aussi le directeur d’outre-mer de la société internationale pour l’avancement des STEAM, cofondateur de la compagnie Integreateach, auteur primé et conférencier de renommée internationale. Il enseigne l’histoire, la géographie et la technologie de façon transdisciplinaire au niveau secondaire à l’école Montessori bilingue de Lund en Suède où il habite depuis 20 ans. « Dans le curriculum suédois, on met l’accent sur le progrès. La note n’est pas une finalité. C’est justement une pédagogie axée sur le développement formatif qu’on offre. Je pense que toutes les écoles du monde auraient intérêt à faire la même chose. On mesure le succès en progrès. »

Après ses débuts en Guinée-Bissau, cette médecin de famille a répondu à des urgences lointaines pour la Croix-Rouge ou MSF dans des zones dévastées par des épidémies, des guerres ou des catastrophes naturelles. « Au lieu de rester dans la tristesse de ce que je vois, je suis nourrie par le courage des autres. Pour avoir du courage, il faut avoir confiance en soi. Les jeunes ont besoin d’exemples de gens courageux. Il faut investir dans le développement de l’esprit critique pour faire des choix éclairés et quand on est exposés à des fake news. »

Présidente et cheffe de la direction à la BDC depuis août 2021, elle est une leader mobilisatrice et femme d’action. « On apprend plus d’un demi-succès que d’un succès. Avec un succès on célèbre, mais quand on atteint le demi-succès, on réfléchit. Plus on gravit les échelons, plus on doit redonner. Moi c’est la cause de la place des femmes en affaires. Mon conseil aux jeunes femmes, faites la paix [avec l’idée] de vouloir plaire à tout le monde. Misez sur vos forces [plutôt] que ce que ce que vous n’avez pas et visez très haut. Si on n’apprend pas à prendre des risques, on n’apprend pas à monter les échelons. »

Amoureux de Montréal, leader de haut calibre dans le domaine des événements et des festivals internationaux, il dirige C2 Montréal et C2 International depuis 2020, après 31 ans passés au sein de l’Équipe Spectra. « À la créativité, il faut attacher la capacité à travailler en collaboration et à trouver des solutions par le pouvoir du groupe. J’ai découvert le pouvoir de la communauté et c’est puissant. Mais il faut que l’équipe ait confiance en ses membres. Cette confiance permet d’avancer plus vite. Avancer et avoir de l’impact n’est pas possible sans risque. »

La démarche de conception de l’architecte place l’être humain et son territoire en interaction constante. Il a conçu avec son équipe les plans de notre nouvelle école secondaire à Dorval, qui a ouvert ses portes en août 2022. « J’éliminerais les cours asphaltées épouvantables. Nous devons créer des classes extérieures, des potagers…Le bonheur de l’élève va être chaque jour, phénoménal. Apprendre, ce n’est pas être juste une éponge, il faut créer des choses autour de soi pour s’émerveiller et émerveiller les autres. La créativité ne doit pas être un processus souffrant, pour créer il faut être dans l’énergie positive. »

Entrepreneure et mentore dans l’émission Dans l’œil du dragon, elle a bâti l’entreprise familiale Bio-K+ jusqu’à sa vente en 2020. « J’ai eu la chance d’essayer, de faire des erreurs, de me relever, de continuer…C’est ce qui donne de la confiance. Il n'y a pas d'échecs. Juste des apprentissages. Ça ne se passe pas juste sur les bancs d'école. Toute notre vie, on apprend par l'expérience. Il faut enseigner la curiosité, le goût d’apprendre et celui de la découverte. »

Il est le rêveur visionnaire à la tête de GSoft qui, depuis 2006, inspire et mobilise ses équipes à bâtir la prochaine génération d’outils pour rendre le travail plus simple, humain et efficace. L’entreprise est reconnue parmi les mieux gérées au Canada, mais aussi pour ses pratiques RH innovantes. « Je souhaite que nos jeunes sentent que ce qu’ils apprennent à l’école va les aider concrètement dans leurs vies. Si on peut les aider à rêver, ça va les engager davantage. »

L’économiste et gestionnaire est PDG d’Hydro-Québec. L’innovation et l’intelligence artificielle l’animent autant que la confiance en soi. Comment l’injecter chez nos jeunes ? « Dans confiance en soi, le mot le plus important c’est soi. On investit très peu dans la connaissance de soi, mais c’est essentiel pour avoir confiance en soi. Ce n’est pas nécessaire d’être parfait à 100%, ce qui vient avec une forme de rigidité. Il y a un coût associé et ça conduit à l’épuisement moral. »

L’avocat est associé directeur régional pour le Québec et coresponsable de la stratégie internationale du cabinet McCarthy Tétrault. Doté d’un sens aigu des affaires, il a co-fondé en 2012 une société de capital-risque à Dubaï. Né en Syrie, il a immigré au Canada avec ses parents à l’âge de 10 ans. Karl a à cœur la diversité et l’inclusion et crois fermement à l’importance de l’immigration comme solution pérenne à la pénurie de main-d’œuvre. « Je sens que l’expression orale est en perte de vitesse - cette capacité de s’exprimer devant des gens, synthétiser une idée, faire valoir son point de vue dans une négociation et le défendre. »

À 10 ans, elle a quitté le Vietnam avec les boat people. La peur a dicté ses choix mais sa créativité lui a permis de rester en vie. « Elle était nécessaire. Je suis née faible. Je pesais cinq libres, j’étais allergique à tout, à la vie, selon mes parents. Je respirais et j’enflais ! Quand j’ai peur, je sais que je vais apprendre quelque chose de nouveau, que je vais m’enrichir. Pour rêver, il faut des connaissances » Diplômée en droit, l’écrivaine a fait plusieurs métiers.

Il est responsable de l’équipe Google Brain basée à Montréal, professeur associé à l’Université de Montréal et titulaire de la Chaire en AI CIFAR-Canada. Il se spécialise dans l’étude et le développement de méthodes d’apprentissage profond. Il a aussi écrit la préface du livre Osons l’IA à l’école, qui explique comment l’intelligence artificielle propulse l’innovation et transforme toutes les sphères d’activité. « L’IA c’est le potentiel de rendre des services qui ne sont peut-être pas vraiment accessibles autrement. C’est prendre toutes les tâches quotidiennes qu’on n’aime pas et les donner à la machine pour se concentrer par la suite sur les aspects plus créatifs et innovants de notre travail. »

Elle est fondatrice de Vignes en ville, un projet expérimental de vignobles en milieu urbain. Grande passionnée de vin et d’agriculture urbaine, elle s’est jointe au Laboratoire d’agriculture urbaine en 2016. Elle a relevé le pari fou de faire pousser sur les toits de Montréal des vignes dans un terreau intégrant du verre broyé, récupéré à partir de bouteilles. « Mon ambition à travers l’agriculture urbaine est que le citadin reconnecte avec l’art de faire de la nourriture. Mais aussi, faire prendre conscience aux jeunes que derrière une tomate, il y a beaucoup de travail et que derrière une tomate bio, [il y en a] encore plus. »