Hiatus par Qu'est-ce qu'on lit ?
By Questcequonlit
Hiatus par Qu'est-ce qu'on lit ?Sep 17, 2022
Merci Sade ? ou l'importance des transgressions en littérature
A toutes les époques, on a trouvé des porteurs de drapeaux du "on ne peut plus rien dire". Bon, il est vrai qu'à certaines époques, on ne pouvait vraiment pas dire grand chose, et le carcan des règles d'écriture sur la forme comme le fond était étouffant pour les écrivains.
Alors, si on se dit que tout est possible aujourd'hui (et tout semble l'être), est-ce qu'il faut dire merci à Sade ? A-t-il permis de conquérir cette liberté de dire ? Et aujourd'hui, qui sont les grands transgresseurs et les nouvelles transgressions ?
L'angoisse existentielle de l'ennui en 2 romans
L'ennui est ma TOP angoisse existentielle. L'ennui, la répétition des journées, la monotonie qui fait passer le temps sans qu'on en ait prise ni conscience, voilà ce qui m'angoisse.
Alors, est-ce pour me faire du mal que j'ai lu 2 romans qui ont l'ennui comme sujet ?
Non ! Car je l'ignorais alors. Toutefois, ces livres ont eu un véritable impact sur moi, que je vous partage dans ce nouvel épisode.
Livres mentionnés :
- Le désert des Tartares de Dino Buzzati
- Le rivage des Syrtes de Julien Gracq
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Banalité du mal : représentations de l'extrême-droite en littérature
Récemment, j'ai lu plusieurs livres dont l'intrigue est centrée sur les trajectoires d'extrême-droite (nazisme ou néonazisme particulièrement) de ses personnages. C'est assez rare de voir ces représentations en littérature, et je me suis demandée qui étaient ces personnages, comment étaient-ils représentés, et surtout, quel intérêt pour le lecteur ?
Dans cet épisode, j'explore avec vous plusieurs figures d'extrême-droite dans la littérature et la notion de banalité du mal conceptualisée par Hannah Arendt.
Livres mentionnés :
- La toile d'araignée de Joseph Roth
- Blond comme les blés de Sjon
- Ce qu'il faut de nuit de Laurent Petitmangin
- Eichmann à Jérusalem : rapport sur la banalité du mal d'Hannah Arendt
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Le genre & le style enferment-ils un écrivain ?
Récemment, j'ai lu le dernier roman d'Amin Maalouf, intitulé "Nos frères inattendus" et... je n'ai pas du tout aimé. Finir ce livre a été une épreuve d'autant plus rude qu'Amin Maalouf est l'un de mes écrivains préférés. Il n'empêche que je n'ai retrouvé ni son style que j'affectionne, ni le genre de prédilection dans lequel il s'est révélé : le roman historique revisité.
Dans cet épisode, je m'interroge sur les notions de style et de genre, comment ces derniers créent des attentes pour les lecteurs et s'ils enferment l'écrivain.
Livres mentionnés :
- Nos frères inattendus, Amin Maalouf -
Autres livres de Maalouf cités : Léon l'Africain, Samarcande, Les jardins de lumière, Le rocher de Tanios, Les croisades vues par les Arabes
- Les détectives sauvages, Roberto Bolano
- Mon combat, Karl Ove Knausgaard
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L'appropriation culturelle est-elle impossible pour les oeuvres de fiction ?
Bienvenue pour ce nouvel épisode de Hiatus. Avec ma lecture du roman De pierre et d'os de Bérangère Cournut, j'explore la frontière entre les droits de la fiction de pouvoir tout représenter, et l'appropriation culturelle. Est-ce qu'un livre sur une culture ou un peuple minoritaire est un hommage, un moyen de le mettre en avant, ou au contraire, une exploitation de l'altérité ?
Livres mentionnés, dans l'ordre :
> De pierre et d'os, Bérengère Cournut
> La couleur des sentiments, Kathryn Stockett
> Le dernier lapon, Olivier Truc
> Anta, Andreas Labba
Qu'est-ce qui fait qu'un livre vieillit mal ?
L'autre jour, j'ai tenté de lire 2 livres qui me sont tombés des mains. Ils m'ont semblé terriblement vieillis, comme si, contrairement à d'autres, ils n'avaient pas tenu l'épreuve du temps. Alors, qu'est-ce qui fait que certains livres traversent nos siècles, et d'autres nous semblent terriblement datés, bons à être laissés dans le passé ?
Livres & citations :
Les Hauts de Hurlevent - Emily Brontë
Nous - Evgueni Zamiatine
Chansons :
Jacques Brel - Les vieux
Capdevielle - Ton monde est vieux
La fiction a-t-elle tous les droits sur la vérité historique ?
De nombreux livres s'inspirent de faits réels, historiques ou encore de vies vécues. Alors, est-ce que la fiction fait mentir l'Histoire avec un grand H ? Les livres, et toute création de fiction, ont-ils le droit de faire ce qu'ils veulent, au détriment de la vérité historique ? L'invention est-elle une supercherie acceptée par tous, ou un danger calomnieux qui menace le réel ?
Livres & citations :
- Ce Prince que je fus - Jordi Soler, éditions de la Contre Allée
- L'Or - Blaise Cendrars
- La guerre & la paix - Tolstoï