Les Voyages de Ways&Days

Début des célébrations de l'anniversaire de Shiva, qui réunit ce soir des milliers de personnes aux ghats de crémation de Pashupatinath. Les bûchers embrasent la nuit alors que les guirlandes électriques scintillent et les gens s'amusent sur des manèges. Mélange des genres improbable et surprenant.

Le minivan nous dépose à une intersection en plein traffic et nous filons vers Durbar Square, la 3e place royale historique de la vallée après Patan et Bhaktapur. Visite éclair, nous passons devant la demeure de la Kumari, la déesse vivante hindouiste (une fillette choisie pour incarner la déesse Taleju) qui vivra cloîtrée jusqu'à ses premières règles (qui la rendront impure) et devant qui même le président actuel vient s'incliner chaque année.

Ici, des centaines de pigeons ont élu domicile sur les toits des temples et sur la place elle-même, nourris par les touristes et les locaux. Les enfants s'amusent à les faire s'envoler en courant vers eux, pendant que les vendeurs ambulants essayent de vendre leur camelote aux touristes.

Bandipur est une magnifique petit village perché à 1000m d'altitude entre Pokhara et Kathmandu. Il consiste principalement en une seule rue piétonne (aucune voiture autorisée dans le village) au bord de laquelle on découvre les maisons colorées traditionnelles à l'architecture neware si bien préservée avec leurs fines boiseries sculptées. Les enfants, nombreux, jouent, courent, discutent, sous le regard protecteur des aînés, assis au soleil en sirotant un thé masala. 

 Nous sommes à une table en bois sur un côté de cette rue principale de Bandipur, où l'on profite également du soleil, de la chaleur et de l'ambiance alors que le patron cuisine pour nous juste derrière.

Nous quittons Pokhara et son atmosphère paisible pour revenir lentement vers la frénétique Kathmandu, en faisant une halte par le petit village de Bandipur. Le bus que nous prenons nous dépose à Dumre, d'où nous prendrons un taxi pour nous amener à Bandipur, dans la montagne. Le trajet entre Pokhara et Dumre se fait donc dans un bus antédiluvien, craquant, grinçant, aux sièges et aux rideaux sans âge sur une route de terre battue et défoncée par les innombrables véhicules qui l'empruntent (c'est la route principale qui relie Pokhara et Kathmandu). 55 km en 2h45. 

Épique: chaos, couleurs, poussières et musique Bollywood. Immersion totale.

Le Rest Point Restaurant, à la devanture verte et qui ne paye pas de mine) est devenu en quelques jours notre petit QG sur le lakefront de Pokhara et pour cette dernière journée nous y mangeons après la rando et le soir, rien que pour le dessert: pancake au chocolat (de la taille de l'assiette) et beignets de bananes à tomber par terre!

Ambiance du service de midi (surtout pour nos souvenirs personnels après la retour!)

Quelques minutes de trajet dans un bus local brinquebalant aux abords de Pokhara. La route est totalement défoncée, de sorte que le bus et les véhicules doivent rouler au pas pour passer les énormes crevasses dans d'énormes nuages de poussière (des parties de route sont non bitumées).

Épisode assez long, mais la conversion était sympa et l'accent tellement beau! Belle rencontre, et une mine d'informations pour qui voudrait se lancer dans une randonnée au plus près de l'Himalaya.

Traversée du Lac Fewa (Pokhara) et arrivée au ghat de Bahari.

Nous nous sommes levés à 5h30 ce matin pour prendre un taxi et nous faire déposer au pied de la colline en face de Pokhara, de l'autre côté du lac Fewa, afin de grimper jusqu'à la Peace Pagoda à son sommet et observer le lever de soleil sur les Annapurnas. Puis nous redescendons la colline côté lac, à pied, dans l'espoir de revenir à Pokhara en barque... mais nous avons dépensé nos dernières roupies népalaises avec le taxi et nous n'avons plus assez pour payer le passeur!

Après quelques minutes de conversation et une petite augmentation du prix de la traversée, il accepte de nous conduire sans payer en avance. Nous irons retirer de l'argent de l'autre côté du lac à l'arrivée.

Traversée paisible, agréable.

Pour les curieux qui en veulent plus...

A découvrir absolument! 

Ferme les yeux, mets des écouteurs et te voilà dans le monastère tibétain de cette communauté de réfugiés, près de Pokhara, pendant le puja.

De rien 😉

L'attente avant d'embarquer...

6h45: lever de soleil sur le terrasse de l'hôtel Everest Window View, face à l'Himalaya.

Moment suspendu.

Hotel Everest Window View, Nagarkot.

Quand le serveur du restaurant lâche le plateau et prend sa guitare...

En passant près des bois...

Une randonnée, une maison au bord du sentier, des enfants qu'on entend rire et au loin, une procession funéraire.

Nyatapola Temple est l'un des plus beaux temps de Bhaktapur, à l'est de Kathmandu, avec ses 5 toits superposés représentant l'eau, la terre, le feu, l'air et l'espace.

Ambiance au sommet avec la place à nos pieds.

Alors que nous rentrons vers l'hôtel, un passant nous arrête pour nous dire de rester une demi-heure de plus car il va y avoir un défilé avec des masques et beaucoup de mondes. Nous ne comprenons pas trop de quoi il s'agit. Nous verrons ce cortège le lendemain également, en pleine journée, dans les rues de la ville.

Une dizaine d'hommes travestis en costumes féminins colorés marchent et dansent alternativement au son d'une fanfare. Ils portent tous un masque de démon (ou qui y ressemble) lorsqu'ils font une pause pour danser, devenant des dieux à l'occasion, avant de le déplacer de côté (et redevenir de simples humains) pour reprendre leur marche jusqu'au prochain arrêt où ils danseront de nouveau. A chaque fois qu'ils sont divins, le masque en place, les gens qui les croisent les touchent et touchent leur front pour s'accorder leur protection.

La population suit et défile en suivant, chantant, dansant et hurlant au rythme de la fanfare. Et tout ça sous la pleine lune.... une dinguerie!

Même circonstance, même décor que l'épisode 8, mais cette fois-ci au Namo Buddha, un monastère perché sur une colline non loin de Panauti, à l'est de Kathmandu, que l'on rejoint après une randonnée de quelques heures. Ici, ce sont de jeunes moins en cours de formations. Ils ont entre 5 ou 6 ans (au jugé) et 16/17 ans. 

Moment génial, même si l'enregistrement n'est pas long. Les autres segments sont de mauvaise qualité, je n'étais pas censé les capter... 😇

Bodnath est l'un des plus grands sanctuaires bouddhiques de la région de Kathmandu, avec une grosse communauté de réfugiés tibétains. C'est ici que se dresse le plus grand stûpa du pays, mesurant près d'une centaine de mètres de circonférence. Comme dnas tous les temples bouddhiques, les fidèles en font le tour dans le sens des aiguilles d'une montre en faisant tourner les innombrables moulins à prières. La voie circulaire autour du stûpa est décorée de centaines de drapeaux à prières colorés et imprimés de mantras, pour que le vent qui souffle les anime et emporte ces prières vers les dieux.

Du bâtiment à côté du stûpa s'échappe une harmonie de tambours et trompettes tibétaines. Je monte à l'étage et enlève mes chaussures avant d'entrer dans la salle de prière, dont le moindre centimètre carré est décoré de moulures ou de représentations divines colorées, où se font face autour de l'allée centrale des rangées de tables basses auxquelles des moines sont assis sur des coussins avec leurs livrets de prières qu'ils chantent ou psalmodient. D'autres sont en charge de la musique. Photos interdites pendant la session.

Moment hors du temps où je me retrouve seul avec 2 autres Occidentales venues également assister à la cérémonie.

L'un des plus beaux édifices de Patan. Nous en faisons la visite de manière privilégiée, grâce à un commerçant de la rue qui nous y fait entrer après l'heure de fermeture. Nous assistons à une session de prières en cette soirée de pleine lune. Shiva semble au centre des attentions.

Perché sur une colline à 2km du centre de Kathmandu, le "Monkey Temple", ou plus respectueusement Swayambunath est considéré comme l'un des plus anciens temples bouddhiques au monde (il aurait été fondé il y a 15 siècles). Le stupa central est entouré d'une multitude de templions entre lesquels évoluent des dizaines de singes qui font le spectacle. Attention aux objets qui trainent et à la nourriture visible, même dans des sacs en plastique...

Comme dans tout sanctuaire bouddhique, les fidèles tournent dans le sens des aiguilles d'une montre autour du stupa, faisant tourner de la main droite des séries de moulins à prières contenant chacun un mantra (une formule incantatoire). Les faire tourner équivaut à réciter le mantra. Le sens de rotation permet la lecture du mantra dans le sens où il a été écrit.

Fermez les yeux et imaginez cette vieille dame actionnant ces moulins, les yeux emplis de ferveur...

Le Népal a un code de la route et des auto-écoles. Mais c'est un autre monde : ici, comme dans beaucoup d'autres pays asiatiques, on conduit au klaxon. Non pas par agressivité, mais simplement pour se manifester et indiquer sa présence ou ses manoeuvres. Epique, voire effrayant, de doubler sur une 3e voie imaginaire, sur une chaussée non bitumée qui n'en compte que 2 "théoriques"! 

Ambiance de Durbar Square à Patan, l'une des 3 places royales de la vallée de Kathmandu (avec le Durbar Square de Kathmandu et de Bhaktapur). Patan Durbar Square est un concentré de temples hindous tous plus beaux les uns que les autres, avec également un musée national et des bâtiments d'architecture neware, l'ethnie historique de la région.

Aux abords de Durbar Square à Patan, un groupe de musiciens équipés d'une sono et d'instruments traditionnels sont assis dans une large niche sur des tapis et des hommes et femmes de tous âges viennent s'asseoir avec eux et chantent pendant un moment. Les voix et les exclamations se mêlent à la musique, les couleurs vives des saaris achèvent de magnifier le tableau.

Sonore un peu long, oui, mais ils m'ont tiré une larmichette! C'est à ce moment-là que j'ai réalisé que j'étais au Népal... on est peu de choses.

Décollage pour Katmandou depuis Delhi.

Toujours un moment un peu stressant pour moi, le décollage, à cause d'expériences passées quelque peu sportives. Ça vibre et ça claque un peu quand même !😅

Escale à l'aéroport de Delhi en Inde, avant le dernier vol d'1h30 vers Katmandou.

Dimanche 5 février 2023, 10h.