Les Educ'Acteurs

L’hypersensibilité n’est pas toujours compatible avec l’école : pourquoi ? et comment y faire face ?

C’est ce que nous allons découvrir avec, Sylvie Colin créatrice de l’Eauxygène.

Formatrice depuis plus de 15 ans dans l’accompagnement de personnes en reconversion professionnelle, coach et conférencière. 

Récapitulatif :

Pour faire des adultes équilibrés, qui valorisent leur potentiel, il est nécessaire d’accueillir cette unicité et d’accompagner avec bienveillance pour développer l’autonomie et l’estime de soi.

L’hypersensible qui s’autorise à être qui il est développe des forces, des ressources pour son avenir. Une fois qu’il a compris, accueillis et appris à gérer ses réactions, il devient capable de les maitriser en fonction de la situation. L’important est qu’il ne réprime pas ses émotions, juste qu’ils sache les exprimer autrement.

En résumer, pour aider un jeune avec un comportement hypersensible, il est nécessaire déjà de comprendre et accueillir pour l’aider à son tour à en faire une force.

C’est l’ampleur des perceptions, la quantité d’informations perçues qui amènent ce comportement. En régulant les informations par une meilleur conscience de son corps, de ses émotions et de ses pensées, le jeune peut être plus à l’écoute de lui-même. Et s’il est capable de développer cette même capacité d’écoute pour les autres, il peut développer de vraies capacités relationnelles qui le mèneront loin.

L’éducateur au sens large a un rôle primordial dans cette conscience de soi et de l’autre. Il peut jouer un rôle miroir dans certain cas ou un rôle de guide. Les enfants trouverons toujours l’information pour multiplier des chiffres entre eux, mais s’ils ne savent pas que c’est possible, ils ne chercheront jamais à gérer cette hypersensibilité pour un faire un trésor.

Qu'est - ce que l'approche centre sur la personne de Carl Rogers ?

L'écoute ne se résume pas simplement à entendre ce que nous dit l'interlocuteur mais à accueillir la personne telle qu'elle est.

L'art de l'écoute est, de nos jours, une chose importante pour notre bien-être quotidien car l’efficacité de tout échange dépend de la qualité de notre écoute.

Développer l'écoute active nous permet d'améliorer notre attitude au quotidien, les relations en général, notre confiance en soi et de constater plus vite des changements dans notre vie. En améliorant notre faculté d'écoute, on apprend à mieux s'écouter soi-même, ce qui fait partie de la base et est la condition sine qua non de toute écoute d'autrui !

Lorsque vous écoutez vraiment votre interlocuteur, en faisant en vous un silence intérieur, cela permet de l'accueillir tel qu'il est, dans ses pensées comme ses sentiments et ressentis. Écouter ne se fait pas seulement avec vos oreilles mais aussi avec les yeux, le cœur et toutes vos « antennes ». C’est se rendre disponible physiquement, intellectuellement et affectivement pour percevoir, par tous vos sens, les informations dites et non dites par l’interlocuteur dans un esprit de bienveillance véhiculé par son attitude.

Comment améliorer sa communication relationnelle avec le méthode ESPERE®

" Comment créer un projet pédagogique correspondant à la réalité du terrain ? "

C'est ce que nous allons découvrir dans cet épisode avec Rose FINAS, Educatrice de Jeunes Enfants (EJE) depuis une quinzaine d’années.

Extrait épisode :

En quoi consiste t’il exactement ?

Le projet pédagogique est un document fondamental (et obligatoire) car il pose noir sur blanc, la manière très concrète dont l’équipe va traiter les moments clé de la journée de l’enfant. Il doit être précis et clair pour qu’une collègue extérieure à la structure puisse rapidement comprendre le fonctionnement et trouver sa place....

Comment pouvons-nous construire ce projet ?

On dit souvent que le projet pédagogique doit être écrit en équipe. Mais concrètement et pratiquement il est impossible de l’écrire à plusieurs mains. L’équipe contribue à son élaboration....

est-ce que tu peux nous en dire plus sur ce qui le compose ?

Il décrit précisément comment l’équipe va aborder les temps de soin (change de la couche, repas, accompagnement au sommeil, soins de confort) les temps d’éveil (place du jeu libre, des activités, rituels ou repères), et tout ce qui régit la vie d’un EAJE (accueil du matin, retrouvailles du soir, transmissions, implication des parents, accueil de l’enfant différent...).....

" Comment accompagner les enfants à Besoins Educatifs Particuliers" 

C’est ce que nous allons découvrir avec, Stéphanie DOUET, titulaire d’un Master Métiers de l'Enseignement, de l'Education et de la Formation (MEFF).

Quelques informations :

Définition :  « Les BEP sont les besoins présentés par les élèves qui ne peuvent être scolarisés dans de bonnes conditions que si on leur prête une attention particulière pour répondre aux besoins qui leur sont propres. » (Dgesco, 2003)

La catégorie des élèves à BEP est empreinte d’hétérogénéité. Les profils d’élèves relevant de cette catégorie sont des plus divers :

• élèves présentant une déficience auditive, visuelle, motrice, cognitive,

• élèves atteints de troubles de la santé,

• présentant des troubles de la conduite et du comportement,

• des troubles spécifiques des apprentissages,

• élèves intellectuellement précoces

• ou encore nouvellement arrivés en France,

• élèves malades, accidentés, convalescents,

• en grande difficulté ou en décrochage scolaires,

• ou encore élèves mineurs en milieu carcéral

• ou « enfants du voyage ».

Cette macro catégorie dépasse donc largement le champ du handicap pour rassembler tous les élèves ayant, temporairement ou sur le long terme, un ou plusieurs besoins spécifiques pour accéder et réussir à l’école.

" Parent & professionnel - Connaissez-vous l'impact de la punition sur l'enfant ?"

C'est ce que nous allons découvrir avec Sabine MULLER DUFAY. Infirmière en milieu scolaire depuis 13 ans et formée en Discipline Positive pour les parents, pour l’école et pour la petite enfance. Elle est co-coordinatrice d’un groupe de travail sur le bien être à l’école, la motivation et la persévérance scolaire.

Extrait épisode : 

Comment fait-on pour punir sans punir ?

Vous allez me dire mais alors on laisse faire ? Non on ne laisse pas faire, mais on va faire réparer à l’enfant, réfléchir avec lui aux conséquences de ses actes et comment il va pouvoir faire pour réparer ? On va chercher par la suite quelle compétence il lui manque pour tenter de la développer.

Un enfant qui casse le jouet de son frère parce qu’il était en colère : peut aller présenter des excuses, essayer de réparer le jouet, trouver un moyen d’en redonner un autre. 

En discipline positive on va faire émarger ses solutions par l’enfant afin qu’il développe sa réflexion et son sens des responsabilités. C’est l’enfant qui a cassé, c’est important pour développer son sens des responsabilités qu’il trouve une solution. S’il ne trouve pas le parent va l’aider en le questionnant : comment ton frère se sentirait mieux, comment pourrais-tu réparer ce que tu as fait, si tu étais à sa place de quoi aurais-tu besoin… ?

On est souvent surpris par la créativité des réponses de l’enfants....

« Comment faire pour développer les compétences psychosociales des enfants quand on est professeur ou enseignant »

C’est ce que nous allons découvrir avec, Stéphanie DOUET, titulaire d’un Master Métiers de l'Enseignement, de l'Education et de la Formation (MEFF).

Quelques informations :

Les CPS sont « la capacité d’une personne à répondre avec efficacité aux exigences et aux épreuves de la vie quotidienne. C’est la capacité d’une personne à maintenir un état de bien-être subjectif qui lui permet d’adopter un comportement approprié et positif à l’occasion d’interactions avec les autres, sa culture et son environnement ».

Chez les parents, les CPS favorisent :

1. « les pratiques éducatives positives » basées sur l’empathie,

2. l’aptitude à répondre aux besoins de l’enfant,

3. la pose et le respect du cadre.

4. elles augmentent le sentiment d’efficacité parentale,

5. génèrent davantage d’affects positifs dans la relation parent-enfant et

6. permettent de construire des liens d’attachement sécurisants et soutenants.

Chez les enfants, les CPS sont associées à :

1. une meilleure estime de soi,

2. des capacités de résilience,

3. de meilleurs résultats scolaires,

4. de plus grandes compétences sociales,

5. une moindre association à des pairs ayant des comportements antisociaux et

6. un faible niveau d’anxiété et de dépression » (Lamboy & Guillemont, 2014, p. 313).

Enfin, dernier enjeux dans le milieu scolaire, les CPS influent positivement sur la santé, le bien-être et le sentiment d’efficacité professionnelle des professionnels de l’éducation.