Clé de sol
By Terre&Nature
Clé de solDec 10, 2020
Le hang d'ici et d'ailleurs
En parallèle de son métier de facteur, Jeff Widmer joue du hang dans les rues de Gruyères. Inventée à Berne il y a une quarantaine d'années, cette soucoupe en tôle au son lunaire fascine désormais en Suisse et bien au-delà. Car la tradition appartient au passé, mais s’inscrit aussi dans le futur. Voici le dernier épisode du podcast «Clé de sol».
Le chant de l'armailli de la Gruyère
Soliste à la dernière Fête des vignerons, Michel Rolle fait honneur aux chants traditionnels et au patois de sa Gruyère natale. Pour diffuser un message d'espoir en cette période de pandémie, il publie des mini-concerts sur les réseaux sociaux. Chaque deuxième jeudi du mois, découvrez un nouvel épisode du podcast «Clé de sol».
La cithare au bout des doigts
C’est en se rendant dans l’église de son village que Denise Scherly a entendu pour la première fois la douce mélodie d’une cithare. Aujourd’hui âgée de 81 ans, la Gruérienne se remémore les nombreuses années à jouer de cet instrument à des fêtes de famille, devant des amis ou dans des EMS, où elle était fréquemment conviée. Tantôt méditative, classique ou folklorique, la cithare lui permet avant tout de «donner de la vie aux années», aime-t-elle répéter.
L'harmonie d'une pièce de cinq francs
Habitant de la Chaux-de-Fonds (NE), Christophe Erard possède plus de 900 instruments. Amateur de musique traditionnelle suisse, il joue du talerschwingen – ou ronde de l’écu – un pot à lait typique d’Appenzell dans lequel il fait tourner une pièce de cinq francs, lorsqu’il ne souffle pas dans une corne de bouquetin façonnée de ses mains. Grand voyageur, cet autodidacte construit des ponts entre les cultures, des chants mongols au yodel de nos montagnes.
Les clarines, ode à la Suisse
D’origine belge, Jean-Claude Welche a toujours passé ses étés dans les montagnes suisses, son petit paradis. Aujourd’hui, ce musicien spécialisé dans les instruments hors du commun a réalisé son rêve et s’est installé aux portes de Genève. Chaque 1er août, il enchante les touristes du son de ses clarines musicales, 25 cloches de vaches aux mélodies nostalgiques, en hommage à son pays de cœur.
Le voyageur à la vielle
C’est pour s’échapper des carcans stricts du piano classique qu’Yves Donnier a commencé à jouer de la vielle à roue. Depuis, cet habitant de Baulmes (VD) utilise ses harmonies entêtantes et millénaires pour voyager, et faire voyager ses auditeurs à travers le temps. Et surtout pour rendre ses lettres de noblesse à cet instrument parfois mal-aimé, qui, si l’on en joue mal, peut facilement faire fuire…
Le hackbrett, du rire aux larmes
Véritable encyclopédie de la musique traditionnelle, Michel Nikita Pfister joue du hackbrett, ou «planche à hacher», originaire d’Appenzell. Dans des bars, des églises, des chalets ou dans la rue, le Lausannois magnifie le son de cet instrument méconnu, pour faire danser ou méditer. Mais surtout, ce musicothérapeute s’engage pour remettre au goût du jour les musiques d’antan, en rééditant des partitions oubliées depuis plus de cent ans.
La carillonneur du ciel
Depuis vingt ans, Daniel Thomas joue du carillon traditionnel à l’église de Pully (VD), enchantant le village du son de ses 48 cloches. Et s’il a aussi fait résonner l’hymne de la grève des femmes dans tout Genève, le 14 juin dernier, ce n’est pas pour autant que ce grand timide aime se montrer. Seul dans sa tour, il s’évade, puisant son inspiration dans la trentaine de langues qu’il parle et dans la beauté de son jardin, dont il prend grand soin.
Cor des Alpes, remède miracle
Myriam Petit a mal. Un mal de dos qui l’empêche parfois de sortir, mais aussi de travailler. Il y a près de quinze ans, elle a soufflé pour la première fois dans un cor des Alpes et ne l’a plus jamais lâché. Première femme à remporter le plus grand concours suisse dédié à cet intrument, en Valais, elle conte comment la musique est devenue sa thérapie.
Le yodel dans la peau
Fils de paysan, Albert Graf yodle chaque jour, tout comme son père avant lui, qui chantait pour gouverner le bétail. Ado un peu rebelle, il a fui très jeune son Appenzell natal pour vivre sa passion aux abords du lac Léman. Aujourd’hui, le concertiste – qui ne quitte que rarement son costume - dédie sa vie à ce chant traditionnel, sans oublier le plus important: la famille.
La schwytzoise rebelle
Vous l’avez peut-être déjà aperçu lors d’un bal folklorique ou d’une fête de Jeunesses, faisant danser la foule. Lui, c’est Marc Charrière, 28 ans. Fan du groupe de métal allemand Rammstein, en témoigne ses piercings et sa longue barbe, c’est pourtant l’accordéon schwytzois qui anime ce Gruérien depuis son plus jeune âge. Il raconte au micro de Clé de sol sa fascination pour cet instrument traditionnel suisse, qui, il l'assure est loin d’être ringard.